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Le logement en tant que 4e pilier

Texte de Jürg Zulliger
Source: Touring myHome - Numéro spécial # 3, 2022

De nombreuses personnes rêvent de vivre dans leur propre logement à la retraite sans avoir à payer de loyer. Mais l'immobilier constitue-t-il une prévoyance vieillesse sûre?

Il y a de bonnes raison de le croire. Toutefois, les propriétaires d'un logement devraient toujours avoir un plan B en tête.


Les taux d’intérêt extrêmement bas depuis des années  laissent des traces. Les rendements, et donc également les futures prestations de la prévoyance vieillesse diminuent continuellement. La réduction  des prestations concerne pratiquement l’ensemble du système des trois piliers – l’AVS, la prévoyance professionnelle (LPP) ainsi que la prévoyance privée dans le cadre du 3e pilier. À l’inverse, ceux qui empruntent bénéficient de taux d’intérêt bas. Les hypothèques pour les maisons individuelles et les appartements en propriété n’ont jamais été aussi avantageuses. Il semble donc logique de percevoir par anticipation les fonds libres disponibles ou même une partie de son capital vieillesse pour acquérir  un bien immobilier. Le reste du capital de prévoyance de la caisse de pension  (CP) ou les avoirs du pilier 3a serviront alors à rembourser en grande  partie la dette hypothécaire au moment de la retraite.
Le raisonnement est tout à fait cohérent: en tant que particulier et locataire, vous résiliez votre bail et devenez propriétaire. Ce modèle de prévoyance vieillesse permet de supprimer un poste de dépenses important, car les propriétaires n’ont pas à payer de loyer pour vivre dans leur propre maison. De plus en plus de gens misent sur le scénario suivant:  si l’argent, respectivement l’hypothèque reste bon marché,  il sera aisé de financer  l’hypothèque résiduelle après la retraite. De nombreux particuliers achètent déjà un logement en propriété à l’âge de 55 ou 60 ans ou plus et commencent par le louer dans un premier  temps. Dès qu’ils sont à la retraite, ils souhaitent y emménager et profiter de leurs vieux jours sans soucis.

Acheter au lieu de louer

Ces dernières années, ce calcul était effectivement judicieux. Différentes analyses de marché  confirment qu’il est plus avantageux d’acheter que de louer dans au moins deux tiers des communes suisses. De plus, les propriétaires immobiliers ont même profité d’une augmentation de la valeur de leur bien. Durant ces années favorables,  l’augmentation des valeurs vénales a entraîné une revalorisation des fonds propres, ce qui n’aurait autrement été possible qu’avec des placements en actions. Actuellement, les choses tendent toutefois  à devenir plus compliquées en raison de la modification du paysage des prix en Suisse. De nombreux ménages ne peuvent plus se permettre d’acquérir un logement dans les beaux quartiers de nombreuses villes ou sur les rives lacustres  particulièrement prisées. Un nombre  croissant  de personnes élargissent leur rayon de recherche lors du choix de l’emplacement et déménagent même dans des régions rurales.  Il appartient toutefois  à chacun de décider si une commune plutôt isolée est vraiment adaptée à la vieillesse.

Une prévoyance solide
En comparaison directe avec d’autres instruments de prévoyance, l’immobi- lier présente de nombreux avantages. Les biens immobiliers représentent une valeur réelle. Si l’objet est bien entretenu et bien situé, il peut être revendu plus tard à un bon prix. Et pendant toute la durée  de possession, le propriétaire dispose toujours de plusieurs  options.  Le ou la propriétaire peut évidemment réserver l’objet à son propre  usage et l’aménager selon ses propres  goûts. La plupart des biens immobiliers peuvent être loués si le propriétaire n’en a pas l’usage. La valeur du capital est préservée et le propriétaire encaisse les loyers.

Une équation à plusieurs inconnues

Préparer sa retraite, c’est aussi avoir une vision à plus long terme.  Pour être honnête: il n’existe pas de prévisions totalement fiables en ce qui concerne l’évolution des taux d’intérêt à long terme et les tendances du marché immobilier. Si les taux d’intérêt augmentent à moyen terme alors que les rentes de vieillesse sont relativement modestes, le budget  sera alors rapidement déséquilibré. Mais la situation de vie peut aussi changer radicalement dans le domaine privé. Il se peut que l’un des partenaires ait un jour besoin de soins médicaux. Des problèmes de santé ou un décès contrarieraient les projets. L’hypothèque et l’ensemble des coûts afférents au logement pourraient  soudainement ne plus être supportables et le type d’habitat ne serait lui aussi plus adapté. La prévoyance vieillesse privée implique donc de planifier minutieusement les aspects financiers, de disposer de réserves et d’avoir un plan B au cas où. Si le bien immobilier est encore en parfait état ou s’il a été entièrement rénové avant la retraite, les frais d’entretien et accessoires  sont souvent modérés. Il ne faut toutefois  pas perdre  de vue que des investissements conséquents sont inévitables après 10 ou 20 ans. Que faire si le chauffage, la toiture et peut-être aussi la façade doivent être impérativement rénovés en l’espace de peu de temps? Le bien immobilier n’est alors plus une source de revenus,  mais laisse au contraire un trou profond  dans la prévoyance vieillesse.

Effectuer les rénovations précocement

Dans de nombreux cas, la banque ne sautera pas dans la brèche. Quoi qu’il en soit, la plupart des prêteurs considèrent que la valeur maximale de nantissement à l’âge de la retraite ne doit pas dépasser les deux tiers de la valeur vénale. Et une hypothèque n’est de toute façon pas envisageable pour de simples réparations ou des travaux  de rénovation ne contribuant pas à accroître  la valeur du bien. Les propriétaires doivent en outre prendre conscience du fait que les revenus de l’AVS et de la CP sont souvent inférieurs d’environ 30% aux revenus de l’activité lucrative. Il est donc difficile de surmonter les obstacles lors de l’examen de crédit généralement sévère d’une banque.

Conclusion

Si l'on considère son logement comme une prévoyance vieillesse, il convient donc d'élaborer un "plan d'affaires" détaillé pour la retraite et d'effectuer les investissements importants de préférence avant celle-ci.

Saron, hypothèque fixe ou les deux? Réfléchissez bien

Adrian Wenger, Expert hypothécaire
source: vznews - Edition N° 133 - Novembre 2022

Beaucoup d’emprunteurs souhaitent bloquer les taux le plus longtemps possible. Or les hypothèques à taux fixe ont un coût exorbitant – et aussi d’autres inconvénients.


Les hausses de taux insécurisent beaucoup de propriétaires immobiliers qui doivent maintenant contracter ou renouveler une hypothèque. Faut-il choisir une hypothèque du marché monétaire (Saron) ou préférer une hypothèque à taux fixe? Prendre la bonne décision peut faire économiser plusieurs dizaines de milliers de francs avec le temps. C’est pourquoi il convient de connaître les avantages et les inconvénients:

Hypothèques à taux fixe Une hypothèque à taux fixe offre de la prévisibilité. Peu importe l’évolution des taux, on sait exactement combien l’on doit payer jusqu’à la fin de l’échéance. Toutefois, si les taux rebaissent, on continue quand même à acquitter l’intérêt fixé, et cela jusqu’à expiration de l’hypothèque. Verrouiller le taux d’intérêt pendant longtemps, c’est aussi prendre de gros risques. Un changement professionnel, un divorce ou une maladie grave peut contraindre à vendre son bien et à résilier prématurément l’hypothèque à taux fixe. Dans un tel cas, la plupart des banques réclament une indemnité pour la perte d’intérêts qu’elles subissent en réinvestissant l’hypothèque remboursée. Comme le montre l’exemple du tableau, cette indemnité peut coûter plusieurs dizaines de milliers de francs.

Conseil: 
ne contractez qu’une partie à taux fixe, par exemple un tiers ou la moitié. Vous financerez le reste avec une hypothèque Saron. Et contractez toujours votre hypothèque fixe auprès d’une banque qui verse une différence positive lorsque le taux de réinvestissement de la somme remboursée est supérieur au taux hypothécaire. C’est, par exemple, ce que fait VZ.
Hypothèques du marché monétaire Les hypothèques du marché monétaire existent depuis une trentaine d’années et ont presque toujours été moins chères que les hypothèques à taux fixe. Cela tient au fait que les taux de court terme sont en général inférieurs à ceux à long terme. En cas d’imprévu, les coûts d’un remboursement anticipé sont raisonnables. Les coûts d’intérêts futurs sont, par contre, difficiles à évaluer puisque le taux d’intérêt doit être ajusté tous les trois mois. Au pire, le prix d’une telle hypothèque peut s’envoler en peu de temps. Il faudrait néanmoins que la Banque nationale suisse relève encore son taux directeur de 1,5% pour que les hypothèques du marché monétaire deviennent aussi chères que celles à taux fixe.

Conseil: mettez en permanence de côté la différence entre le taux actuel et le taux moyen à long terme. En cas de hausse des taux, vous pourrez puiser dans cette réserve. Vous souhaitez en apprendre davantage? Les fiches techniques ou informations sont également disponible sur le site de vznews.

Transition énergétique: ce que ça signifie pour votre logement

Texte de Raphael Hegglin
Source: Touring myHome - Numéro spécial # 3, 2022

Un avenir respectueux de l'environnement donne de l'espoir, mais peut aussi engendrer des soucis d'ordre financier. Qui va payer pour la transition énergétique? Les propriétaires doivent en être informés.


L ’objectif est ambitieux: la Suisse doit atteindre la neutralité carbone  d’ici moins de 30 ans. Le bilan climatique sera alors de «zéro net», ce qui signifie qu’au total, nous n’émettrons plus de gaz à effet de serre. La stratégie énergétique 2050 est le principal outil pour y parvenir.

Elle s’appuie sur les deux piliers que sont la «baisse de la consommation d’énergie» et la «part croissante des énergies renouvelables». La stratégie doit être mise en œuvre d’ici 2050. D’ici là, il faut rendre les bâtiments, les transports et l’industrie nettement plus efficaces au niveau énergétique et consommer des énergies à 100% renouvelables.

La transition énergétique est une transition technologique. Si l’on ne repense pas les bâtiments, les véhicules et les processus industriels, la consommation énergétique ne pourra pas baisser et, en l’absence de nouvelles  technologies, il sera impossible de produire suffisamment d’énergie renouvelable, et surtout de la stocker.  

Les lois se durcissent
La Confédération et les cantons  ont créé des dispositions légales afin que la stratégie énergétique 2050 fonctionne. Elles concernent la mobilité, le bâtiment, l’industrie et le secteur  énergétique. La loi sur le CO2 aurait  dû venir renforcer ce paquet de mesures, mais les électeurs suisses l’ont refusée l’année dernière, avec 51,6% de voix contre.  

On peut cependant s’attendre à ce que de nouvelles exigences réglementaires et normes  techniques plus sévères voient le jour dans les prochaines an- nées. En outre, la Confédération est  en train de planifier  une réforme fiscale écologique. L’énergie devrait à l’avenir faire l’objet d’une imposition fiscale. La direction suivie est similaire au niveau européen: l’UE veut introduire un mécanisme d’ajustement carbone  aux frontières qui ajoute aux marchandises importées un prix européen du CO2 en fonction de leurs émissions de ce gaz. La Suisse devra elle aussi relever ce défi.  

La transition énergétique ne peut pas se faire sans coût. Pour les propriétaires, les lois actuelles et à venir impliquent principalement une hausse des exigences posées à l’enveloppe des bâtiments et au chauffage, ce qui, dans de nombreux cas, rendra les assainissements et les remplacements de chauffages  plus chers. Parallèlement, les prix de l’énergie vont grimper.  

Les MoPEC s’imposent progressivement
Au niveau légal, ce sont les Modèles de prescriptions énergétiques des cantons (MoPEC) qui touchent le plus les propriétaires. Il s’agit d’un paquet de prescriptions en matière d’énergie. Leur première version date de l’an 2000, les MoPEC actuellement en vigueur datent de 2014.  

L’exécution de ces prescriptions incombe aux cantons: entre  temps, quasiment tous les cantons  ont complètement ou partiellement mis les MoPEC en œuvre,  ou sont sur le point de le faire. Seuls les cantons  d’Argovie et de Soleure ont rejeté le projet.  

Ce qu’exigent les MoPEC 2014
Les MoPEC 2014 sont relativement simples à mettre en œuvre dans les nouveaux bâtiments. Ils exigent qu’une nouvelle construction ne consomme que près de 3,5 litres d’équivalent mazout  d’énergie thermique. Son besoin en chaleur thermique est ainsi près de 75% inférieur à celui d’un bâtiment des années 70 non assaini. Les coûts supplémentaires que représentent au départ l’isolation et de bonnes fenêtres s’amortissent donc pendant le cycle de vie, grâce aux économies  réalisées sur les frais de chauffage.  

Les MoPEC 2014 sont plus complexes pour les bâtiments anciens, lorsqu’ils s’appliquent: à l’issue d’un assainissement  global ou d’un remplacement de chauffage, le bâtiment doit au moins atteindre la classe de bâtiment D selon le CECB (Certificat  énergétique cantonal des bâtiments), ou à l’avenir couvrir au moins 10% de son besoin de chauffage  à l’aide d’énergies renouvelables. Les bâtiments anciens qui appartiennent dès aujourd’hui à la classe de bâtiment D ou plus ne sont pour le moment pas concernés par des prescriptions.  

Atteindre l’objectif étape par étape
Concrètement, qu’impliquent les MoPEC 2014 pour les bâtiments anciens? Si une maison n’est que légèrement en-deçà  de la classe D requise, des mesures  simples telles que l’isolation du plafond  de la cave suffisent en général  lors d’un remplacement de chauffage. Si la maison se situe dans la classe F ou G, des mesures plus poussées  sont nécessaires. Dans ce cas, cela vaut la peine de mettre en œuvre l’une des 11 solutions  standard proposées dans les MoPEC.   

En raison du durcissement des lois et de la hausse des prix de l’énergie, de nombreux propriétaires envisagent un assainissement énergétique complet. Et ils sont souvent horrifiés par son coût: l’assainissement énergétique global peut rapidement dépasser les 100'000  francs.  

Une stratégie pour atteindre les objectifs
Il est malgré tout possible d’échelonner un assainissement énergétique sur plusieurs  années  afin d’être à même d’en supporter le coût. Mais cette stratégie d’assainissement doit être définie par un professionnel. L’astuce consiste à assainir les différents éléments de la construction et à les rendre énergétiquement plus efficaces au moment où ils auraient de toute manière dû être remplacés.  

Une stratégie d’assainissement permet donc de garantir le financement des différentes étapes sans jamais perdre l’objectif final des yeux: une maison répondant aux exigences futures et se distinguant par sa faible consommation d’énergie. 

LOI ÉNERGÉTIQUE ET PROGRAMMES DE SUBVENTIONS
Le 1er octobre 2021,  le Conseil national et le Conseil des  États ont ap- prouvé la première partie de la révision de la loi sur l’énergie. Cette loi constitue la base de nombreuses mesures de promotion. Voici les deux principaux points de la révision de la loi sur l’énergie pour les propriétaires:

Subventions: le programme Bâtiments sera  prolongé au moins jusqu’en2030. Il reste le programme de subvention le plus important et le plus essentiel pour les assainissements énergétiques.

Allègements fiscaux: il est désormais non seulement possible de réaliser les déductions fiscales sur l’année de l’assainissement, mais  aussi  de les reporter sur les deux périodes fiscales suivantes. En outre, les frais de démolition peuvent désormais être déduits des  impôts lorsque l’ancien bâtiment cède la place à une nouvelle construction énergétiquement plus  efficace.

De plus,  il existe en Suisse  une multitude de programmes de subvention qui peuvent sensiblement alléger un budget de rénovation. La règle pour les programmes de subvention: il faut poser les demandes avant le début des travaux. Toute subvention à postériori est souvent rejetée. Les propriétaires ne doivent donc pas  hésiter à s’informer suffisamment tôt des  programmes de subvention existants (www.francsenergie.ch/fr). Il arrive  en effet que les entreprises participant au chantier ne demandent pas  toutes les subventions possibles.

Il est également recommandé de demander un conseil énergétique avant un assainissement ou un remplacement de chauffage. Certains cantons et communes proposent des  conseils énergétiques gratuits, où des bureaux d'ingénieurs privés peuvent apporter leurs conseils. Adresses sous: www.endk.ch>Documentation > Services cantonaux de l’énergie.

Quels sont les programmes de promotion existants, et où les trouver? www.francsenergie.ch/fr vous  informe.

OBJECTIFS DE LA POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE            

Quelles sont les autres mesures de politique énergétique planifiées à l’avenir? La Conférence des  directeurs cantonaux de l’énergie (EnDK) répertorie les points clés suivants pour le domaine du bâtiment:

  • Les nouvelles constructions doivent produire leur propre énergie ther- mique en autonomie tout au long de l’année, voire fournir elles-mêmes de l’électricité. Aujourd’hui déjà, 95% de toutes les nouvelles constructions sont équipées d’un chauffage basé sur des  énergies renouvelables. On peut supposer que  cette obligation concernera aussi de plus en plus les assainissements globaux.
  • Il convient de continuer à soutenir le renouvellement du parc  immobilier existant. Les programmes de subvention correspondants ont récemment été prolongés jusqu’en 2030.
  • Les toitures de grandes surfaces adaptées doivent être  rapidement utilisées pour produire de l’électricité solaire grâce à la procédure de demande d’autorisation de construire simplifiée. Le Conseil fédéral a jusqu’à présent renoncé à obliger les propriétaires à mettre une installation photovoltaïque sur leurs nouvelles constructions. Mais ce sujet reste sur la table et ouvert à la discussion politique.
  • Il doit également être  possible de réaliser rapidement, à l’aide de procédures simplifiées, des installations solaires thermiques pour produire de l'énergie thermique en autoconsommation. Elles constituent souvent une  possibilité d’utiliser des énergies renouvelables intéressante pour son  rapport coût-bénéfice.

source: www.endk.ch/fr

Le b.a.-ba de la planification de cuisine

Texte de Tanja Seufert
Source: Touring myHome - Numéro spécial # 3, 2022

 La rénovation d’une cuisine offre l’opportunité d’améliorer non seulement le design, mais aussi le confort et la fonctionnalité d’une cuisine. C’est ce qui compte.


La cuisine est au coeur de l’activité domestique: on y émince, rôtit, mijote et grille, on met les aliments dans le réfrigérateur et on vide le lave-vaisselle, les machines à café ronronnent et les robots mixeurs vrombissent.

En bref: une grande partie de l’activité domestique se déroule à la cuisine. C’est pourquoi il est important de la concevoir avec soin. En effet une nouvelle cuisine dure des dizaines d’années et doit procurer du plaisir pendant tout ce temps. Ce qui est vrai pour les humains l’est aussi pour les cuisines: ce n’est pas (seulement) l’apparence qui compte;  à long terme,  ce sont les valeurs intrinsèques qui font la différence. Mais en quoi consistent ces qualités dans une cuisine?  

Rechercher la forme de cuisine adaptée à votre logement
De nombreux maîtres d’ouvrage rêvent d’une cuisine en îlot. Toutefois, une telle cuisine n’est pas toujours réalisable. Le choix de la forme de la cuisine est essentiellement fonction de la disposition des lieux.

Quelle est la place disponible? Où se trouvent les fenêtres et éventuellement les portes? La pièce est-elle plutôt carrée ou tout en longueur? Souhaitez-vous peut-être une ouverture vers le salon et la salle à manger, de manière à créer une cuisine habitable ouverte? Une telle ouverture est-elle réalisable du point de vue de la statique de la pièce? Et un autre point souvent négligé: où se trouvent les arrivées d’eau et les raccordements à l’électricité? Les déplacer peut souvent conduire à un dépassement du budget. À première vue, la conception de la cuisine doit donc répondre à de nombreuses exigences. Toutefois, il n’y a pas de raison de s’inquiéter: il existe une forme de cuisine adaptée à chaque situation – de la cuisine simple en "I" ou parallèle à la cuisine en "G" ou à îlot. Les petites cuisines ou celles à aménager selon un plan complexe peuvent également être conçues de manière à utiliser de manière optimale l’espace disponible.

Une cuisine conçue de manière ergonomique facilite le travail
Mis à part la forme de cuisine adaptée, le mot d’ordre est l’ergonomie. Une bonne planificatrice ou un bon planificateur de cuisine prendra donc en compte le «triangle de travail» dans la cuisine: réfrigérateur, lave-vaisselle et cuisinière représentent «l’axe de cuisine» typique et doivent être relativement proches. Idéalement, ces appareils sont disposés en triangle. Il convient donc de choisir l’agencement permettant de raccourcir au maximum les déplacements entre ces trois pôles. Le triangle de travail est en principe possible avec toutes les formes de cuisine, à l’exception de la cuisine en "I". L’ergonomie de la cuisine inclut également la hauteur ergonomiquement correcte des plans de travail, qui peut être optimisée en ajustant le socle des meubles et éléments de cuisine. La hauteur est généralement fonction de la personne qui utilise le plus souvent la cuisine - mais il existe aussi des plans de travail réglables en hauteur.

L’espace de rangement parfait
En matière d’espace de rangement, le «mieux» est parfois l’ennemi du bien: les armoires supérieures qui montent jusqu’au plafond sont difficilement accessibles. On y range en principe les ustensiles rarement utilisés comme le caquelon  à fondue ou la cocotte en argile. Or ces objets pèsent souvent lourd et n’ont donc pas leur place en hauteur si cela peut être évité. Les systèmes coulissants sont idéaux, car ils permettent d’accéder facilement à ce qui est rangé au fond. Les tiroirs et éléments coulissants ne peuvent certes être installés que jusqu’à une certaine hauteur, mais peuvent être remplis de manière optimale grâce à différents inserts. Ces détails font également partie d’une planification de cuisine complète!  

FORMES DE CUISINE
La disposition de la cuisine est définie par les éléments de cuisine, qui se composent des  meubles de rangement, des  plans de travail, des  appareils électroménagers et de l’évier. Le plan,  l’espace disponible, le budget et les préférences personnelles sont des facteurs déterminants lors du choix de la forme de la cuisine.  
1    Cuisine en "I": cuisine en ligne pour les espaces restreints ou tout en longueur
2    Cuisine parallèle: comprend une deuxième rangée (p.ex. un comptoir)
3    Cuisine en "L": cuisine en L avec une deuxième rangée formant un angle
4    Forme en "U": cuisine parallèle dont les deux rangées sont reliées à une extrémité
5    Forme en "G": cuisine en "U" avec une demi-rangée supplémentaire  (p.ex. un comptoir)
6    Îlot de cuisine: grande surface de cuisson ou évier au lieu d’une deuxième rangée de cuisine

AMÉLIORER L’ERGONOMIE DES CUISINES EXISTANTES  
Même sans transformer ou remplacer la cuisine, il est possible de cuisiner avec plus de confort. Il s’agit en l’occurrence d’éviter les déplacements inutiles et les «col-lisions» entre les cuisiniers. Une astuce simple consiste par exemple à rassembler les déchets dans un petit récipient pendant la préparation et la cuisson et de ne les jeter qu’une fois le travail terminé. Pour avoir plus d’espace de rangement ou de travail, un chariot de cuisine ou un élément de cuisine distinct est idéal.  Mais souvent, il suffit de faire un grand nettoyage – cela permet de libérer une surface insoupçonnée dans la cuisine.
Energie: alléger sa facture
LOCATAIRES Face à la hausse annoncée des charges et de l’électricité, voici comment gagner quelques centaines de francs par an, avec un minimum d’efforts.

Sommaire
  • Des sources d’économies supplémentaires
  • Consommation d'électricité d'un ménage type
Bon à Savoir 09-2022
06.09.2022
Geneviève Comby
Schemas: Scenario 1 ou Scenario 2